L’ensemble du bâtiment était depuis longtemps désaffecté. Les couvertures en très mauvais état favorisaient d’importantes infiltrations d’eau qui ruinaient l’essentiel des planchers intérieurs et une partie des parements.
La disparition de nombreuses huisseries accélérait sa dégradation. En 2008, un périmètre de sécurité fut établi suite à un arrêté de péril pris par les ABF et renouvelé en 2012 par l’ACMH Christophe Batard.
Trois tranches de restauration, intérieures et extérieures, sont entreprises : les cloisons, fenêtres et planchers sont déposés et le château intégralement recouvert d’un échafaudage spectaculaire.
Séquence exceptionnelle du chantier, la charpente d’origine de la toiture est démontée, réassemblée et restaurée à 300 km de Quintin, à Thouars, dans les ateliers de l’entreprise Asselin, avant d’être remontée au château quelques mois plus tard.
Au cours de cette phase, le château se trouva donc être littéralement une coque vide, où ne restèrent plus que les murs, les escaliers et la charpente constitutive des planchers.
En 2018, les travaux intérieurs commencent, avec la restauration des planchers. L’état de détérioration des poutres et la nécessité de respecter les normes de sécurité pour l’ouverture au public conduisent au remplacement de toutes les poutres et à la pose d’un plancher connecté.
La tranche de restauration en cours porte sur les menuiseries extérieures et les ferronneries des baies. L’entreprise Asselin intervient sur l’ensemble des menuiseries extérieures tandis que les garde-corps sont restaurés par l’entreprise Metafer Patrimoine, labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant, installée à une dizaine de km de Quintin. La peinture est assurée par l’entreprise Hamon (Hillion).
Dès la fin de cette phase, le Vieux-Château paraitra terminé depuis l’extérieur, et offrira alors à la ville de Quintin un aspect extrêmement valorisant.
De la campagne de restauration initiale, plusieurs phases de travaux restent à réaliser :
Ouvert au public depuis plus de 30 ans, le château XVIIIème est habité par quatre générations, et nécessite un lourd entretien au quotidien.
Comme tout patrimoine, le château XVIIIème nécessite un entretien constant aussi bien de ses jardins, de ses intérieurs que de ses façades et toitures. Longtemps repoussée par la priorité donnée à la sauvegarde du château XVIIème, la peinture des menuiseries extérieures devra être lancée rapidement. Dans les prochaines années, les toitures devront également être restaurées.
La Tour des archives fait partie intégrante du projet de centre de métiers d’art projeté en 2025. En état de péril, elle menaçait à tout moment de s’effondrer. Grâce au soutien de la mission Bern et de la Fondation du Patrimoine, ses travaux de restauration ont enfin été lancés au printemps 2022 et elle va pouvoir être sauvée… Elle devrait pouvoir ouvrir ses portes au public en 2023 !