En état de péril, la tour des archives menaçait à tout moment de s’effondrer. Sa sauvegarde est pourtant essentielle pour le château et la ville. Nous avons présenté un dossier de candidature à la mission Bern 2020 et avons eu l’immense joie d’apprendre sa sélection au niveau départemental ! Les travaux ont donc pu enfin être lancés en juin 2022 et la tour est en train d’être sauvée… Merci à tous ceux qui ont acheté un ticket à gratter durant le mois de septembre 2020 et qui contribuent ainsi à la restauration de notre beau patrimoine !
En 2013, avec quatre autres sites de Quintin, la Tour des archives est sélectionnée par l’Ecole de Chaillot comme projet d’étude. Leur travail, très complet et d’une grande qualité, a été exposé à Quintin puis à la Cité de l’architecture et du patrimoine à Paris. Il pose un diagnostic sur son état sanitaire et structurel de première importance. De plus, il confirme l’intérêt patrimonial incontestable de la tour, son rôle crucial en tant que lien entre la ville et les châteaux, et ouvre des perspectives de valorisation inédites.
La Tour constituait l’une des défenses de la Porte Neuve, une des entrées de la Cité médiévale de Quintin. On attribue la construction des portes de la ville à Geoffroy Ier Boterel, à son retour de la 7ème croisade en 1248. Au XVème, l’enceinte médiévale et la Tour sont remaniées et restaurées, et au XVIIIème siècle les Choiseul-Praslin couvrent la Tour d’un toit en poivrière et l’aménagent pour y conserver les archives du château. L’ensemble y est alors également complété d’une tourelle d’escalier et d’une fausse braie en pied des remparts.
La tour Nord, propriété de la ville, a été arasée et remblayée au XIXème siècle afin de l’intégrer à la terrasse devant l’église. La Tour des archives témoigne en revanche de multiples strates historiques. Comme le présente cette coupe, elle est constituée d’un fût principal sur trois niveaux : la salle des archives au sommet, accessible depuis les jardins du château, un niveau intermédiaire inaccessible aujourd’hui ainsi qu’un niveau inférieur remblayé, qui correspond à son origine médiévale. Une tourelle d’escalier à vis lui est accolée, connectant les terrasses et jardins du château aux anciennes douves.
Au mois de septembre 2013, l’atelier transversal de l’Ecole de Chaillot a pris pour sujet d’étude la Tour des archives. Un groupe y a réalisé un diagnostic sanitaire complet. Plusieurs désordres ont été observés à cette occasion.
Tourelle d’escalier :
Édicule d’entrée :
Cœur de la Tour :
Mise hors d’eau défectueuse : bâches non tenues, arrachées probablement par les dernières tempêtes
Évolution probable des désordres :